lundi 15 septembre 2014

Chaud devant !

C'est l'ONU qui le dit, la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint en 2013 son plus haut niveau historique.



Selon l'Organisaton météorologique mondiale, une agence de l'ONU, les concentrations en dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d'azote (N20) ont atteint un pic en 2013.

Conséquence, la Terre conserverait actuellement près d'un tiers de chaleur du soleil en plus que ce qu'elle conservait en 1990. La faute naturellement à l'exploitation toujours plus importante des énergies fossiles, ainsi qu'au méthane émis par le bétail.

La situation est en tout cas jugée suffisamment alarmante pour que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon convoque le 23 septembre prochain un sommet sur le climat. Y sont appelés non seulement les Etats ou leurs représentants, mais également les dirigeants de grandes multinationales ainsi que quelques représentants de la société civile soigneusement sélectionnés.

Sans présumer des avancées concrètes de ce sommet, on peut quand même rappeler que le protocole de Kyoto, signé en 1997 les Nations Unies, n'est entré en vigueur qu'en 2005 après avoir été ratifié par des Etats responsables d'au moins 55% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Le texte prévoyait la réduction entre 2008 et 2012 de 5% des émissions totales de ces gaz. On en est loin.

En 2011, le Canada a été le premier Etat à quitter le traité, tandis que les Etat-Unis ne l'ont jamais ratifié. Avec 4,5% de la population mondiale, ils génèrent à eux seuls 20% des émissions de gaz à effet de serre (et 30% des dépenses militaires) mondiales. Cependant, comme au Canada, ou le Quebec ne remet pas en cause les engagements de Kyoto, une vingtaine d'Etats américains, Californie en tête, ont décidé de respecter le protocole.

Seule bonne nouvelle, en Russie, les émissions ont considérablement diminué, eu écho à la crise économique et industrielle locale.

N'empêche, ni le big business ni les politiques ne semblent prêts à en tirer la seule conclusion possible : celle d'une décroissance industrielle rapide. Ils continuent à se bercer du chant des sirènes de la croissance, impossible fuite en avant, en misant sur la technologie et la transformation numérique pour rendre les process plus efficients.

A ce sujet, Maxime Combes, que je connais pas mais qui gagne à être connu, émet sur Mediapart l'hypothèse que ce sommet sera l'occasion pour les lobby industriels et financiers de faire main basse sur une agriculture de plus en plus technologique au détriment de méthodes raisonnées. Souhaitons qu'il se trompe.

Tous en vélo!

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