vendredi 29 août 2014

Un nouveau gène dans la Nature

Pendant que ça se fritte en Ukraine, certains humains font autre chose. Autre part.



L'information avait circulé discrètement peu avant la Coupe du monde de football. Ce n'était visiblement pas seulement un effet d'annonce. Voici l'histoire de OX513A, un moustique génétiquement modifié développé en 2002 par le britannique Oxitec. Une histoire assez triste puisque l'insecte engendre des rejetons qui n'attendrons jamais l'âge adulte. Tel en décide son ADN.

Et les humains de le lâcher fin août par centaines de milliers à Juazeiro dans l'Etat de Bahia, au nord-est du Brésil. Une fois dans la nature, il s'accouple avec des femelles Aedes aegypti, une espèce issue d'Afrique, unique vecteur de la Dengue. Déjà testé aux îles Caïman ainsi qu'en Malaisie, OX513A générerait une proportion de larves écloses un peu inférieure à sa présence parmi une population non OGM. En clair, ça marche.

Pour les biologistes d'Oxitec, interviewés dans leur labo brésilien par l'AFP, le but serait d'éradiquer purement et simplement Aedes aegypti, qui ne s'attaque qu'à l'Homme et serait non pollinisateur et n'entrerait dans la chaîne alimentaire d'aucune autre espèce.

A voir.

Je ne peux m'empêcher de rapprocher cette histoire d'une autre info parue récemment. Des chercheurs américains révèlent qu'une sympathique petite bactérie, la clostridia, serait de nature à protéger contre l'allergie aux cacahuètes, jusque là incurable.

La clostridia est une bactérie de la flore intestinale qui bloque le passage dans le sang des allergènes.

C'est important car entre 1997 et 2011, la fréquence des allergies alimentaires chez les enfants a augmenté de 50%. En cause, selon une hypothèse répandue, une alimentation de plus en plus aseptisée et riche en graisses ainsi que l'usage intensif des antibiotiques,  ce qui appauvrirait considérablement notre flore intestinale. Et réduirait d'autant notre capacité de résistance aux allergènes.

Comme quoi, tout n'est qu'une question d'équilibre.

samedi 23 août 2014

James Foley, la presse et le pétrole

Bon, là ça ne rigole pas. Je reviens sur l'exécution de ce journaliste américain en Irak diffusée sur Internet.

Une horreur, clairement. Que dire de plus?

Ce n'est pas tant ce tragique événement qui me préoccupe, mais le massacre dans la région en dix ans de 500 000 à million de civils en Irak, difficile de savoir, et de deux cent mille personnes en Syrie, selon l'ONU. Des chiffres hors de proportion avec la disparition d'un seul journaliste US, qui par ailleurs était l'un des rares sur la zone, en dehors des militaires et combattants, à avoir librement consenti à s'exposer au risque. Tel n'est pas le cas des populations civiles, dont certaines sont d'ailleurs tombées sous les bombardements occidentaux.

Immédiatement après l'assassinat de James Foley, l'opinion internationale et la presse s'enflamment. Obama promet des frappes, l'ONU dénonce un acte "lâche et haineux", le presse française rivalise de unes, le pape s'en mêle et Hollande se dit "révolté". Tsss, François, tu n'a pas autre chose à faire? Je ne sais pas, moi, le chômage, l'économie ou même notre spécialité nationale, les Droits de l'Homme. On aurait pu parler un peu au passage des massacres de civils en Irak et en Syrie.

Passons. James Foley était détenu depuis novembre 2012 et les EU n'auraient pas voulu payer de rançon aux ravisseurs de l'Etat islamique en Irak et au Levant. Mais attention, pendant plus d'un an et demi, l'Oncle Sam n'est pas resté les bras croisés. Selon les services secrets US, propos par nature invérifiables , les Etats Unis auraient monté une opération d'exfiltration qui se serait soldée par un échec. Ces révélations de cour d'école suffiront-elles à calmer les contribuables américains?

En tous cas, ils peuvent focaliser leur colère depuis deux jours sur John, le bourreau britannique présumé de James Foley. Un occidental qui aurait rejoint l'Etat islamique en Iraq et au Levant.



Mais au fait, c'est qui ces EIIL? Un groupe de jihadistes ultraradicaux apparu en 2006 grâce à des généreux donateurs privés du Qatar et d'Arabie Saoudite, jamais loins de Washington. Certains de leurs dirigeants sont réputés avoir travaillé la main dans a main avec le Pentagone en 2007. Du moins c'est ce que dit le Guardian. Tiens? Il faut dire que désormais, les dix mille hommes de l'EIIL se sentent plus à l'aise, puisqu'ils viennent de faire main basse sur les 500 millions de dollars d'éconocroques de la ville de Mossoul. Le Jihad, oui, mais là ou il y a du pétrole. Tant qu'à faire.

C'est vrai que c'est moche, la partie cachée de l'iceberg. Mais contrairement à l'assassinat de Foley, c'est pas une raison pour ne pas regarder. Au contraire.

Dernière minute et encore plus glauque : Israël a publié et finalement retiré sou pression des internautes la photo de l'exécution de Foley pour stigmatiser les dangers du... Hamas. De quoi, sans doute, justifier une bonne petite frappe pour Bibi.

vendredi 22 août 2014

Gratuivores

Ils sont contre la surconsommation et le gaspillage alimentaire : voici venir les freegan. Objectif, se nourrir exclusivement d'aliments gratuits, principalement des rebus mais aussi des excédents et surplus.



En clair : manger dans les poubelles. Ce mouvement made in US a pris de l'ampleur lors de l'arrestation par le FBI de Jeremy Hammond, un hacker de 27 ans auteur, selon le FBI, d'une attaque contre une officine de renseignement US. Le pirate discutait freegan sur les forums, un élément qui aurait permis d'identifier l'Anonymous.

En France, pour une fois, on précède l'oncle Sam. On a aussi notre pirate, un Breton arrêté en 2012 par la DCRI, soupçonné d'avoir hacké EDF. Mais également - et peut être pire pour la DCRI - porte parole des freegans en France.

Y aurait-il un complot freegano anonymous? Ca y ressemble un peu, non? Dans le temps c'était plus simple, y'avait les étudiants et les gauchos. En tout cas, les anti freegans n'y vont pas mollo. En faisant les poubelles, ils voleraient rien moins que les repas de ces vrais nécessiteux que sont les SDF.

Ces chers SDF dont se préoccupent tant les sympathiques adhérents à notre indétrônable société de consommation. Un argument vraiment débile, que la presse n'a bien sûr pas manqué de relayer sans s'interroger lors de l'arrestation de M. Hammond. Ah là là.

 

jeudi 21 août 2014

La Terre vivrait à crédit

Selon l'organisation internationale Global Footprint Network, nous les terriens, aurions consommé le 19 août dernier la totalité des ressources annuelles de la planète.



OK, j'aime bien les news et ça a de la gueule. Dans le genre "Super écolo, urgence y'a le feu et même pire, le frigo est vide" c'est plutôt bien ficelé. En pleine université d'été des Verts, ça mérite d'être signalé, ça madame. C'est même d'ailleurs à peine nécessaire tant ça beuze.

Sauf que...

En creusant, je m'aperçois que Global Machin n'en est pas à son coup d'essai. L'année dernière la date fatidique était tombée quelques jours plus tard et en l'an 2000, on tenait le coup jusqu'au 1er novembre, nous apprend le très durable Neo Planete.

Je me demande donc, et visiblement seul, qui nous fournit ce qui nous manque chaque année depuis les années 70, date de notre entrée en "dette écologique".
Ben oui, c'est vrai ça, Global machin. Qui c'est qui paye? Le Medef? La Sécu? La Fed? Goldman Sachs? Ou le Lyonnais, comme d'hab.

Heureusement, pour Science et avenir, il est aussi permis de douter. Vraiment? Le mag de s'interroger sur la méthodologie de l'ONG et des critères retenus pour étayer ses propos.

Quant à moi, je viens de comprendre en relisant le tout, que le déficit serait comblé par les énergies fossiles. On ne les renouvelle pas et ce n'est pas nouveau. Y'en a même qui disent que tous les modèles écos des universités occidentales sont archi pipeau car ils ne tiennent pas compte du remplacement des énergies fossiles.

Au final, je dirais qu'on le savait déjà, mais que ça mérite quand même d'être signalé. De cette façon là.

Cinema participatif


Enfin! A Shangaï et Pékin, plusieurs salles de cinéma offrent aux spectateurs la possibilité de s'exprimer en direct sur l'écran pendant le film. La bonne nouvelle pour tous ceux qui souffrent du diktat de scénaristes en mal d'inspiration, de rebondissements prévisibles, de dialogues molassons ou de chutes tirées par les cheveux. Vive le retour du Guignol de rue ou on crie pendant le spectacle.

C'est vrai, on paye, quoi. Nous les spectateurs, avons quand même notre mot à dire, surtout quand on vient de perdre deux heures à se taper le blockbuster de l'année, encensé par les tévédramas et autres intellos du paf. Ben dans l'Empire du milieu, un petit SMS et hop, on partage ses impressions avec toute la salle. Et ça fait du bien parfois.



Le Figaro, qui relaye une info de TheNanfang.com, nous dit qu'en France, ce serait une hérésie.

1 - il en sait quoi?
2 - en tous cas lui, il donne son avis

Bon, en même temps, faut pouvoir lire le chinois.