samedi 25 octobre 2014

Lokheed Martin explose la presse !

Son annonce a fait l'effet d'une bombe... thermonucléaire. Le fabriquant d'armes US Lokheed Martin dit pouvoir livrer d'ici dix ans un réacteur à fusion de 100 Mw de petite taille transportable en camion.



Tout est donc dans le chapo. A part peu être la date de l'annonce : le 15 octobre dernier. La firme s'est fendue d'un communiqué de presse pour commenter un article d'Aviation Week indiquant avoir eu vent du projet lors d'une visite des labos secrets de Lokheed Martin.

Hééé, moi aussi je peux visiter le labo secret?

Ne rève pas, lecteur. Aviation Week a du profiter des journées du patrimoine, sans doute.

OK, mais en quoi est ce une bombe alors?

Ben parce que comme tout le monde le sait, l'Homme est en train de brûler les dernières réserves planétaires d'énergies fossile pour pouvoir conduire des mouflets à l'école et acheter du pain. Donc il y fort à parier que les prochaines décénies seront loin de ressembler à une publicité des années 50 pour Cadillac ou Chevrolet. C'est là que la fusion thermonucléaire intervient.

Ah, comment?

Lecteur, tu vis depuis trop longtemps en étant persuadé qu'il suffit d'appuyer sur un interrupteur pour éclairer ton salon et tourner un thermostat pour chauffer ta maison. L'énergie est bon marché parce qu'elle est virtuellement gratuite mais plus pour longtemps. Sauf si...

Sauf si?

Sauf si on arrive à faire fusionner des atomes légers, des isotopes de l'hydrogène comme le deuterium et le tritium par exemple. Ils se combinent en atomes d'hélium en dégageant au passage une énorme énergie.Problème, il faut au préalable transformer le deuterium et le tritium en plasma en le chauffant à environ 150 millions de degrés. Ceci implique une grosse dépense d'énergie et à ce jour aucun matériau n'est assez résistant pour confiner le plasma. Deux solutions, soit le maintenir en suspension dans un champ magnétique, et c'est un tokamak, soit par confinement inertiel via un tir au laser provoquant une réaction de fusion très brève.

C'est cool!

Cool, ce n'est peut être pas le terme. Outre le fait que les réactions sont très chaudes, elles sont également très brèves. Le tokamak Tore Supra, détient le record mondial de 6 minutes 30 avec un bilan énergétique nul et en 2014, un réacteur américain a confinement a produit plus d'énergie qu'il n'en a consommé. Oui, mais pendant 150 picosecondes.

Et Lokheed Martin, il sait faire mieux ?

Je ne pense pas, mais tu pourras peut être le vérifier aux prochaines journées du patrimoine. En tout cas, la communauté scientifique mondiale est extrêmement circonspecte. Des calculs rapides montrent que même si le dispositif était effectif, il faudrait une enceinte de confinement magnétique d'au moins un mètre d'épaisseur autour du réacteur, hors d'échelle d'un camion.

Alors c'est quoi tout ce raffût?

On peut dire que c'est une bombe médiatique. Le "rêve de l'énergie de fusion qui redécolle" pour le Figaro, Lokheed Martin "proche du graal" pour l'Usine nouvelle, un "réacteur de poche" pour les Echos, réussir avant Iter pour Futura Sciences, un réacteur nucléaire compact pour 20 minutes. Comme quoi, plus c'est gros, plus ca passe. Chez DeLaNews, nous n'avons certes pas doctorat en physique nucléaire, mais nous avons au moins un vernis de culture général et nous savons que même le projet international Iter de 16 milliards d'euros visant à produire 500Mw pendant 6'40" et 250Mw pendant 3000 secondes nécessite des installations industrielles s'étendant sur 180 Ha.

Voilà la presse dévastée par la bombe médiatique de Lockheed Martin. Pourtant, même en l'absence de compétences scientifiques, subsiste un détail susceptible de mettre la puce à l'oreille :  la société américaine avait effectué exactement la même annonce en février 2013, passée relativement inaperçue à l'époque.




lundi 20 octobre 2014

Le secret du secret bancaire

Le 14 octobre 2014, les 28 ministres des Finances de l'UE réunis en Ecofin à Luxembourg ont acté l'échange automatique d'informations bancaires à l'intérieur de l'UE dès 2017.



DeLaNews, est-ce la fin du secret bancaire?

Lecteur, qui paie scrupuleusement tes impôts au centime près pendant qu'un ministre du Budget planque son magot en Suisse, tu aimerais bien que chacun se voit appliquer les mêmes règles du jeux. Alors tu trouves ça plutôt bien, l'échange automatique.

OK, mais l'échange automatique, c'est quoi?

En théorie, ça veut dire que tout ressortissant de l'Union ouvrant un compte dans un pays de l'Union verra l'information transmise automatiquement aux autorités fiscales de son pays. C'est donc admettre que le secret bancaire a vécu.

Sauf que...

Ah, nous te voyons venir, lecteur, avec ton esprit revêche et incrédule. Tu penses qu'il y a une entourloupe? DeLeNews te laisse en juger : d'abord l'Autriche a demandé à repousser la date d'application la concernant jusqu'en 2018. Pour faire discrètement le ménage, sans doute. Idem pour la Suisse. Enfin, le Luxembourg, ce beau pays de la transparence, de l'empathie et de l'altruisme, conditionne l'application de la mesure à "à l'obtention de l'assurance qu'il y aurait un standard mondial". Mouais, dans le genre faux derche, on fait difficilement mieux. Ironie du sort, c'est à Luxembourg que les ministres des Finances sont parvenus à un accord et c'est justement le Luxo qui fait son difficile. Encore plus ironique, Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois jusqu'en 2013, est président de la Comission européenne depuis octobre 2014. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Faut dire qu'en France, il n'y a toujours pas de loi claire sur le financement des partis politiques et le Luxo, à quelques heures de Paris, c'est bien pratique.

Alors pourquoi cet accord?

Ben oui, on se le demande. Lecteur, si tu n'as pas des montagnes de cash à planquer aux îles Cayman sous couvert d'une société écran immatriculé au Deleware pour dissimuler au fisc dans le meilleur des cas ou blanchir dans le pire tes fonds occultes, saches que tel n'est pas le cas pour tout le monde. Il existe à travers le monde une centaine de paradis fiscaux qui dissimulent notamment 1548 filiales offshore de sociétés du Cac 40. Hé oui.

En clair?

En clair, si t'es au board d'une société côté sur Euronext, tu te fous de la décision du 14 octobre, tes consultants en optimisation fiscale t'expliqueront tout. En revanche, si tu es petit commerçant et que tu en mettais à gauche discrètement pour ta retraite, là c'est plus chaud. Tu vas désormais devoir dealer avec la mafia russe ou les triades hong kongaises.

Si enfin, comme nous autres à la rédaction de DeLaNews, tu râles à chaque fois que tu verse à l'impôt en découvrant que tout le monde sauf toi à un compte offshore, réjouis toi, tu va pouvoir toi aussi ouvrir ton compte en Suisse, en toute légalité. Youpi!

Enfin, pour la Suisse, tu attendras quand même 2018.

mardi 14 octobre 2014

Combattre le réchauffement climatique

Le Pentagone a un nouvel ennemi : le réchauffement climatique.



La rédaction de DeLaNews te préviens, lecteur : tu dormais tranquille persuadé que rien ne pourrait troubler ta quiétude d'occidental nanti pas même une épidémie d'Ebola? Tu te trompais.

Ah bon, pourquoi?

Parce que, selon le service de presse du Pentagone, qui soit dit en passant, n'est sans doute pas la source la plus objective de l'univers, l'ennemi serait partout. Tapis là, dissimulé sournoisement autour de ton pavillon de banlieue, caché insidieusement dans l'éther, planqué dans le bulletin météo de ton téléphone.

Ah oui, c'est quoi?

Si tu as lu le chapeau, tu en a déjà une vague idée. Cela peut sembler incroyable, comme on dit en télé, mais le nouvel ennemi juré des américains n'est ni Daesh, ni Bachar El Assad, ni même Kim Jung-un. Ben non, tu as bien vu le titre, lecteur, c'est rien d'autre que le réchauffement climatique. Notre excellent confrère le New York Times rapporte qu'en visite au Pérou, le Secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel n'a as hésité à commenter le communiqué de presse.

Ah oui, et comment?

S'en suit une série d'explications formant un scénario apocalyptique auprès duquel le synopsis du film de 2012 pourrait presque passer pour un épisode des Bisounours en comparaison. T'es toujours là? Accroches toi.

Et non, lecteur, tu ne pourras plus dormir sur tes deux oreilles (bien que ça paraisse difficile) car la diminution des glaciers va entraîner, selon le Pentagone, une diminution de l'approvisionnement en eau dans l'hémisphère nord. D'ignobles tempêtes tropicales vont déferler de plus en plus fréquemment en dévastant les champs et amputant considérablement les récoltes de céréales. Conséquence, de vastes flux migratoires hors de contrôle contribueront à rendre le monde plus instable.

Pas mal! Mais c'est seulement le Pentagone qui le dit?

C'est là que c'est fort, lecteur! Dans son analyse, le Pentagone de reconnaître que certains l'ont déjà bien compris. C'est le cas notamment de Daesh, ou l'EIIL, comme tu préfères, qui a su utiliser le contrôle de l'eau comme une clé stratégique pour se développer entre l'Irak et la Syrie. Ah ben si c'est Daesh qui le dit...

Et donc?

Et donc, le Pentagone demande plus de budget au Sénat américain pour pouvoir répondre militairement à cette nouvelle menace.

OK, là j'ai compris.

Tant mieux, lecteur, tant mieux. Tu sais que DeLeNews travaille jour et nuit sans répit pour ça. Fin décembre se tiendra à Lima au Pérou un sommet mondial sur le climat, sous l'égide des Nations Unies.

lundi 29 septembre 2014

L'article le plus con du monde...

L'article le plus con du monde n'est pas seulement bête, il est aussi méchant. Et dangereux. Un contributeur d'Atlantico prône le choc des civilisations au motif que les Musulmans de France se sont peu mobilisés à l'appel de Dalil Boubaker pour se dissocier de l'assassinat d'Hervé Gourdel par un obscur groupuscule terroriste.



En général, Delanews ne s'abaisse pas aux attaques personnelles. Mais notre devoir d'information envers toi, lecteur, notre sacerdoce quasi quotidien, nous oblige a réagir.

Car, lecteur, si tu lis ceci, il y a de fortes chances que tes copains s'appellent indistinctement Karim, Soraya, Françoise ou Jean-Christophe. La religion des uns et des autres t'en touche une sans faire bouger l'autre, comme dit Jacques Chirac, et tu sais également que pour contrer la baisse de la natalité en Europe, l'immigration est une alternative intéressante. Comme la langue, la culture est le reflet des habitants qui composent la société. Avec un socle commun cependant, que sont nos valeurs républicaines et laïques, qui expriment la neutralité de l'Etat en matière confessionnelle.

Y'en a qui pensent autrement?

Ne fais pas l'ingénu. Tu connais déjà Marine Le Pen, Philippe De Villiers et quelques autres. Y'a aussi Benoît Reski, "historien, écrivain et journaliste", qui déplore dans Atlantico que seule une petite centaine de Musulmans se soient mobilisés contre l'assassinat d'Hervé Gourdel à l'appel du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubaker.

En quoi l'assassinat d'Hervé Gourdel concerne t-il les Musulmans de France?

En rien, tu as raison, lecteur. Il appartient à l'ensemble des Français de s'exprimer là dessus, et de valider ou non la politique d'alignement de François Hollande sur celle des EU en Irak. C'est quand même incroyable que sous prétexte qu'on ait assassiné un Français en Algérie, on aille bombarder Mossoul et sa région pétrolifère en représailles de ce qui reste un crime odieux et impuni. T'en dis quoi, Benoît?

Pourquoi les Musulmans de France sont-ils censés se mobiliser?

Ben uniquement parce que Dalil Boubaker le demande. Au sujet de celui qui est également recteur de la Grande mosquée de Paris, comme le fût son père, pas mal de controverses circulent, qui font qu'il est permis (comme on dit à la télé) de s'interroger sur sa représentativité. Ce que naturellement, Benoît, Reski passe sous silence.

Est-ce une raison suffisante ?

Bien sûr que non. La Constitution ne notre Etat républicain et laïque nous autorise à rester chez nous lorsqu'une personnalité religieuse appelle à la mobilisation. Ne t'en déplaise, Benoît.

Y'a t-il une autre raison pour laquelle les Musulmans de France devraient se mobiliser ?

OK, poursuivons. La lecture de l'article le plus con du monde nous apprend que les Musulmans de France devraient répondre massivement à l'appel de Dalil parce qu'ils étaient nombreux à défiler fin août "pour clamer leur soutien au Hamas leur haine  d'Israël". Ah, Benoît, tu es historien, du moins le prétends tu? Ceux qui défilaient, pas tous musulmans, du reste, protestaient contre les bombardements de civils en Palestine par l'armée israélienne.  Ce que même l'ONU déplore. Ou as tu vu le Hamas?

Pourquoi qualifiez-vous le papier de Benoît Reski de "plus con du monde"?

Ah, c'est vrai que ça déchire un peu, ça fait Guiness Book. Mais parce que la conclusion de ce charmant Monsieur est que le choc des civilisations est à nos portes!!  Mis à part que c'est quasi de l'incitation à la haine raciale, Benoît, ça porte un nom : la paranoïa. Faut descendre dans la rue, personne ne va t'égorger. Tu peux même aller te taper une tagine ou une chicha si tu veux. Bon appétit.




vendredi 26 septembre 2014

Mars attacks!

Première du genre, l'Inde a placé en orbite voici deux jours une sonde spatiale autour de Mars.



Epuisées par le suivi à la loupe des actualités qui comptent, les équipes de Delanews avaient la ferme intention de profiter d'un repos bien mérité en cette fin de semaine. Hélas, les voici contraintes à subir à nouveau le sacerdoce qu'est ce métier de l'info, car lecteur, tu comptes quand même plus que tout.

Alors oui, un peu de mou dans la voilure l'explique, nous avons deux jours de retard sur cette news. L'Inde a annoncé le 24 septembre avoir réussi à placer sa sonde Mars Orbiter Mission (Mom pour les intimes, rien à voir avec Mam) autour de la planète rouge. Un exploit "aux frontières de l'impossible" selon le Premier ministre indien Narendra Modiqui a tenu à féliciter en personne la centaine de scientifiques présents au centre de contrôle de Bengalore pour cette journée "historique".

Pourquoi c'est important?

Ben primo, si on regarde par le petit but de la lorgnette, on se rend quand même compte que positionner une sonde de 1350  kg sur une trajectoire parfaite au terme d'un voyage de 666 millions de kilomètres et de dix mois du premier coup, c'est pas un travail pour le Luxembourg ni pour Monaco. L'Inde se hisse désormais au rang de quatrième puissance spatiale derrière les EU, la Russie et l'Europe. C'est également la première nation à réussir l'opération dès son premier essai. Pas mal.

Y'a un primo, ça veux dire qu'il y un deuxio?

Carrément. Les médias s'en délectent, avec un budget de 75 millions de dollars, l'opération a coûté 25% moins cher que la production du film Gravity. Et nos - respectables - confrères de titrer sur le "low cost spatial", terme évidemment racoleur vu le faible nombre de commandes pour l'envoi de sondes sur Mars, mais évocateur cependant d'un tournant dans l'histoire spatiale.

Car depuis les années 2000, l'Inde, puissance nucléaire régionale reconnue, fait du business avec Israël et les Russes en matière de satellites militaires et de lanceurs. Depuis cette année, elle dispose de son propre moteur, qui remplace ceux de la Russie sur son sa fusée GSLV (Geosynchronous Satellite Launch Vehicle), un truc qui te balance deux tonnes en orbite géostationnaire comme un gamin envoie de la purée avec sa petite cuillère.

Donc à Bengalore et à Hyederabad, y'a plus seulement des call centers et des plates formes de offshoring informatique. Y'a désormais une industrie spatiale fiable et reconnue, qui vient défier celle des Russes et des européens, un peu sous pression ces derniers temps. Ben oui : fin août, l'ESA a perdu deux satellites GPS Gallileo partis de Guyane sur un lanceur Soyouz. Un fiasco de 150 millions d'euros quand même. Next time, on interrogera New Delhi.

Delanews, oserez-vous un troisio?

Attends, rien n'arrête notre mission d'information. Accroche toi, lecteur. Troisio, donc, dans une économie mondiale en manque de croissance, nombreux sont les analystes à rappeler le formidable moteur économique qu'à été la course à la Lune dans les années 60. Une époque à laquelle on doit notamment le développement endémique de l'IT. En 2014, exit, la guerre froide (quoi que), le monde est désormais sous domination économique. La première puissance qui parviendra à poser un homme sur Mars risque de remporter la timbale. En jeu, bien sûr, les budgets de la Nasa. Mais pas seulement. Grandes entreprises, via des fondations, et puissances émergentes y voient un moyen de s'assurer d'une suprématie durable. Et dans ce jeu, il faudra désormais compter avec l'Inde.


mercredi 24 septembre 2014

Des chiffres et des lettres

Pourquoi ceux qui n'ont pas la télé vont-ils payer la redevance ?



Ami lecteur, vu la médiocrité ambiante des programmes, tu as remisé ta télé depuis longtemps à la cave ou dans un centre Emmaüs et tu préfères passer tes soirées sur Delanews? C'est bien. Avec l'argent économisé sur la redevance, tu comptais t'offrir quelques bouquins, voire un abonnement au New York Times car tu es de gauche ? Grave erreur.

Pourquoi ça ?

Parce que les députés ont rejeté il y a quelques jours l'amendement 104 proposé inlassablement depuis 2008 par Jean Dionis du Séjour visant à réformer l'article 1605 du Code général des impôts.

Là, tu cliques sur l'amendement et tu penses : "bonne nouvelle, c'est rejetté". Seulement Delanews doit te prévenir. Ce mec tente le coup depuis 2008. Il remet le couvert tous les ans et ça n'est pas bon signe. Tu n'y crois pas et tu te délectes des déclarations de Fleur Pellerin, "pas en faveur d'une extension de la redevance" ? C'est pas elle qui décide, et puis quand un ministre dit qu'il ne va pas faire un truc, en général, c'est qu'il y pense. Attends toi au pire en 2015 ou 2016 si t'as du bol.

Alors pourquoi?

Ben parce que c'est déjà comme ça en Allemagne et en Suède. Bon, tu t'en fous. Je te comprends.

Mais pourquoi ?

OK, là on sort du lourd. Parce que Rémy Pflimlin, président de France Télévisions, Véronique Cayla, présidente d'Arte, Mathieu Gallet, président de Radio France et Agnes Saal, présidente de l'INA. Voilà, t'es calmé? Rien que du beau linge, du modeleur de cerveaux, du faiseur d'opinion, de l'audience cumulée, des parts de marché autrement plus conséquentes que ton post à tes trente followers twitter, dont au moins trois sont des robots. Sympas au demeurant.



Ah, pourquoi donc?

Parce que ces quatre là n'ont plus le sou. Tu demandes encore pourquoi? Ben là c'est facile. Parce que Sarko a tenu au moins une de ses promesses : supprimer la pub après 20 heures sur FranceTV. Soit 200 millions en moins pour les médias publics. Au passage, ça arrange à mort Bouygues et Lagardère, mais c'est vraiment par hasard. Note bien que toi aussi tu finances un peu ces deux là, en tout cas indirectement, parce qu'en échange du manque à gagner pour FranceTV, y'a une compensation, sous forme de dotation budgétaire. Ah oui, c'est de l'argent public. Il provient d'une taxe de 0,9% sur le chiffre d'affaires de ton opérateur télécom. C'est déjà toi qui paye, en fait.

OK, j'ai compris, mais pourquoi bientôt?

Ah ah! Parce que ladite dotation prendra fin en 2017. Date à laquelle tu devras balancer ta box et ta tablette, dans une poubelle de tri si possible, ou payer ta redevance étendue à Internet. Voilà, j'ai tout dit. Bon je sais, il se passe des choses autrement plus graves, y'a mon pays qui ne peut pas s'empêcher de s'aligner connement derrière les amerloques dans une guerre qui n'est pas la sienne. Tu paies déjà pour ça. Demain, tu paieras pour ne pas le voir au JT. Allez, mobilise toi pour soutenir Nagi, Sophie Davant et William Leymergie. Ils sont vieux, ils ne trouverons pas ailleurs, ils ont besoin de bosser, sinon ils vont encore nous gonfler les chiffres du chômage (c'est FranceTV qui le dit).



Mais c'est pas juste!! Que puis-je faire ?

Ce qu'il dit lui...


lundi 22 septembre 2014

La voie est - presque - libre

On respire. C'est aujourd'hui la journée européenne sans voiture.

Un petit coup d'œil dehors m'apprends que dans la rue, c'est business as usual. Des mecs - et des meufs - qui réinventent l'art de l'insulte à chaque tour de roue. Et vas y que ça téléphone au volant, ca fumaille, ça s'engueule dans les coins. Ca stationne pas mal sur les pistes cyclables aussi. As usual.

Et dire que demain, ce sera le sommet de l'ONU sur le réchauffement climatique. De journée nationale en sommet planétaire, on arrivera bien à cramer les dernières réserves prouvées de pétrole. Sans compter le petit coup de main que nous donnent les pilotes de Formule 1 qui consomment grave pendant des heures pour finalement arriver... à leur point de départ. Bilan énergétique imparable. Sans doute pour ça que les gens regardent.

OK, mais hier, l'autoroute était interdite aux bagnoles. Ca se passait à Montreuil, sur la A186, bloquée tout le week end pour "le plus grand éco festival d'ïle de France". Et clairement, ça ne vote pas à droite, mais c'est une autre histoire. Petit retour en images - comme on dit à la télé - sur l'événement, avec ceux qui feront le monde de demain. Les enfants.

On dessine sur le bitume Une poubelle de tri... issue du tri des poubelles. Un projet de design participatif en bois de récup


Des poissons qui roulent? Heu non, qui volent? Bref, des poissons. Le Solar Sound System. Pédaler quand le temps est couvert.



Le pont de l'autoroute. Il est plus joli comme ça. Et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents.


A cheval. En bois de récup. Bois de récup



Les robots sont partout. Pas d'eau de Javel, on vous dit !

A l'année prochaine. Dans un monde meilleur.

jeudi 18 septembre 2014

Négationisme ou révisionisme?

Voilà, les mots sont lâchés. Au Texas, les manuels scolaires pourraient se voir amputer bientôt de toute référence aux activités humaines concernant le réchauffement climatique.



Lu dans la Tribune, qui relaye une info du Guardian : au Texas, le National Center for Science Education, l'organisme chargé de plancher sur le contenu des manuels scolaires, propose de les réviser. A la baisse.

Seraient exclus des prochaines éditions les propos liant le réchauffement climatique aux activités humaines rejetant des gaz à effet de serre. L'organisme s'appuie sur des travaux du Hertland Institute, un think tank ultraconservateur acquis au lobby du pétrole, qui conteste le rapport sur le climat des Nations Unies.

La prose des pétroliers texans est disponible en ligne.

Pour la bonne bouche, comme disent les avocats, le Texas compte 28 millions d'habitants dont 5 millions sont scolarisés dans le public.

C'est triste de piller la planète. C'est désespérant de le nier en lobotomisant les petits cerveaux tout frais qui hériterons de ce monde. Voilà qui devrait réjouir JR Hewing.


lundi 15 septembre 2014

Chaud devant !

C'est l'ONU qui le dit, la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint en 2013 son plus haut niveau historique.



Selon l'Organisaton météorologique mondiale, une agence de l'ONU, les concentrations en dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d'azote (N20) ont atteint un pic en 2013.

Conséquence, la Terre conserverait actuellement près d'un tiers de chaleur du soleil en plus que ce qu'elle conservait en 1990. La faute naturellement à l'exploitation toujours plus importante des énergies fossiles, ainsi qu'au méthane émis par le bétail.

La situation est en tout cas jugée suffisamment alarmante pour que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon convoque le 23 septembre prochain un sommet sur le climat. Y sont appelés non seulement les Etats ou leurs représentants, mais également les dirigeants de grandes multinationales ainsi que quelques représentants de la société civile soigneusement sélectionnés.

Sans présumer des avancées concrètes de ce sommet, on peut quand même rappeler que le protocole de Kyoto, signé en 1997 les Nations Unies, n'est entré en vigueur qu'en 2005 après avoir été ratifié par des Etats responsables d'au moins 55% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Le texte prévoyait la réduction entre 2008 et 2012 de 5% des émissions totales de ces gaz. On en est loin.

En 2011, le Canada a été le premier Etat à quitter le traité, tandis que les Etat-Unis ne l'ont jamais ratifié. Avec 4,5% de la population mondiale, ils génèrent à eux seuls 20% des émissions de gaz à effet de serre (et 30% des dépenses militaires) mondiales. Cependant, comme au Canada, ou le Quebec ne remet pas en cause les engagements de Kyoto, une vingtaine d'Etats américains, Californie en tête, ont décidé de respecter le protocole.

Seule bonne nouvelle, en Russie, les émissions ont considérablement diminué, eu écho à la crise économique et industrielle locale.

N'empêche, ni le big business ni les politiques ne semblent prêts à en tirer la seule conclusion possible : celle d'une décroissance industrielle rapide. Ils continuent à se bercer du chant des sirènes de la croissance, impossible fuite en avant, en misant sur la technologie et la transformation numérique pour rendre les process plus efficients.

A ce sujet, Maxime Combes, que je connais pas mais qui gagne à être connu, émet sur Mediapart l'hypothèse que ce sommet sera l'occasion pour les lobby industriels et financiers de faire main basse sur une agriculture de plus en plus technologique au détriment de méthodes raisonnées. Souhaitons qu'il se trompe.

Tous en vélo!

vendredi 12 septembre 2014

Bush, Obama, l'Arabie saoudite et le 11 septembre

C'était hier le 11 septembre, date anniversaire de ce jour de 2001 qui a bousculé l'histoire contemporaine.



L'occasion pour le New Yorker, relayé par Atlantico, de révéler une information de taille 13 ans après les faits : près de 28 pages d'un rapport d'enquête officiel sur les événements ont été censurées. Elles sont désormais confinées dans une salle sécurisée au dernier sous-sol du Capitole. Leur document d'origine, intitulé "Joint Inquiry into Intelligence Community Activities before and after the Terrorist Attacks of September 11, 2001" est en ligne et sa genèse détaillée sur Wikipedia. Il fût rendu public fin 2002 par ses auteurs, des sénateurs républicains et démocrates. A l'exception de ces 28 pages.

Un "trou noir" dans l'histoire selon Atlantico, justifié par l'ex président Bush, au motif que leur contenu "pourrait nuire aux opérations des services US et compliquerait la victoire dans la guerre contre la terreur". Alléchant. Le rapport contient également d'autres informations non censurées, indiquant que la NSA avait été informée la veille de l'attentat sans en tenir compte. Un rapport à l'époque fortement contesté par le vice-président Dick Cheney.

Au risque de se voir traités de conspirationnistes, voire, de terrosites, les journalistes du New Yorker sont allé interroger des membres du Congrès ayant eu accès à ces 28 pages. Leurs explications, bien que partielles, sont sans appe.

"Elles évoquent les relations entre l'administration Bush et l'Arabie Saoudite" affirme Walter Jones, un sénateur républicain de Caroline du Nord, et "contiennes des preuves très claires de l'implication de personnalités saoudiennes dans les attaques du 11 septembre" selon Stephen Lynch, un démocrate du Massachusetts. L'enquête censurée remonterait même jusqu'au gouvernement saoudien, selon une troisième source anonyme.

Bien au delà d'une histoire d'avions qui s'écrase ou pas, c'est en définitive la censure qui est en jeu. Censure de deux présidents américains successifs. Censure du Patriot Act qui n'a pas permis à la presse US d'aller jusqu'au bout de son travail. Censure enfin de tous ceux, familles de victimes, truthers, enquêteurs, qui affirment - visiblement avec raison - qu'il reste des vérités à découvrir derrière le 11 septembre 2001. Censure enfin de tous ceux, nombreux à travers le monde, qui se sont élevés contre les guerres en Irak et en Afghanistan, alors que des conclusions officielles américaines semblaient pointer d'autres responsables.

Aujourd'hui, le démocrate Lynch et le républicain Jones demandent d'une même voix à l'administration Obama de déclassifier ces 28 pages. Et l'on pourrait bien découvrir un jour qui sont les conspirationnistes.



dimanche 7 septembre 2014

Flippons un peu

L'ordinateur quantique saura tout de nous... et même plus!





Nous qui ne sommes qu'un assemblage de 7 x 10 puissance 27 atomes, seront bientôt totalement transparents pour un ordinateur quantique.

Heu, bon, je ne tenterai pas ici de détailler le fonctionnement de l'ordinateur quantique, qu'en toute franchise je suis bien incapable de conceptualiser. J'en retiens cependant que contrairement à un simple bit, qui ne contient qu'une valeur binaire, un qubit (un bit quantique, n'allez pas imaginer autre chose) stocke une multiplicité d'états entre zéro et un avant qu'on ne le fixe en lisant son résultat.

Un résultat qui au final sera soit zéro, soit un, vous allez donc me demander pourquoi construire une usine à gaz bourrée de supraconducteurs refroidis à l'azote liquide pour au final revenir à notre bon vieux système binaire? C'est parce qu'en associant plusieurs qubits, on multiplie e façon exponentielle les données manipulables par l'ordinateur jusqu'à leur lecture, qui sera effectuée sous forme de probabilités. Avec quelques qubits, on manipule vite l'ensemble des donnes possibles issues d'un jeu de cartes.

Avec 300 qubits seulement, on manipule plus de données que d'atomes dans... l'univers. Une assertion uniquement théorique pour l'heure, la technologie ne permettant pas de réaliser de telles machines. De 2 qubits en 2009, nous sommes passés à 14 en 2011.



C'est sans compter sur D Wave, une société américaine controversée qui vend des calculateurs quantiques à la Nasa, Google et Lockheed Martin. La firme a fait évaluer en 2013 une machine de 439 qubits aux performances décevantes, de seulement 3600 fois celles d'une grosse station de travail. C'est en tout cas très inférieur au score d'un supercalculateur classique, notamment concernant le calcul combinatoire, domaine de prédilection des calculateurs quantiques.

Tout ceci pour en venir au fait. OK, la machine balbutie encore mais le principe est là. Avec la Nasa, Google a ouvert un "laboratoire d'intelligence artificielle quantique". Vous avez dit privacy? Pire, comme l'indique notre - excellent - confrère le Washington Post,  Edward Snowden aurait rendu public un projet de recherches de 79,7 millions de dollars de la NSA afin de se doter d'un calculateur quantique capable de casse n'importe quel code et d'écouter l'ensemble des réseaux humains en toute transparence.

vendredi 29 août 2014

Un nouveau gène dans la Nature

Pendant que ça se fritte en Ukraine, certains humains font autre chose. Autre part.



L'information avait circulé discrètement peu avant la Coupe du monde de football. Ce n'était visiblement pas seulement un effet d'annonce. Voici l'histoire de OX513A, un moustique génétiquement modifié développé en 2002 par le britannique Oxitec. Une histoire assez triste puisque l'insecte engendre des rejetons qui n'attendrons jamais l'âge adulte. Tel en décide son ADN.

Et les humains de le lâcher fin août par centaines de milliers à Juazeiro dans l'Etat de Bahia, au nord-est du Brésil. Une fois dans la nature, il s'accouple avec des femelles Aedes aegypti, une espèce issue d'Afrique, unique vecteur de la Dengue. Déjà testé aux îles Caïman ainsi qu'en Malaisie, OX513A générerait une proportion de larves écloses un peu inférieure à sa présence parmi une population non OGM. En clair, ça marche.

Pour les biologistes d'Oxitec, interviewés dans leur labo brésilien par l'AFP, le but serait d'éradiquer purement et simplement Aedes aegypti, qui ne s'attaque qu'à l'Homme et serait non pollinisateur et n'entrerait dans la chaîne alimentaire d'aucune autre espèce.

A voir.

Je ne peux m'empêcher de rapprocher cette histoire d'une autre info parue récemment. Des chercheurs américains révèlent qu'une sympathique petite bactérie, la clostridia, serait de nature à protéger contre l'allergie aux cacahuètes, jusque là incurable.

La clostridia est une bactérie de la flore intestinale qui bloque le passage dans le sang des allergènes.

C'est important car entre 1997 et 2011, la fréquence des allergies alimentaires chez les enfants a augmenté de 50%. En cause, selon une hypothèse répandue, une alimentation de plus en plus aseptisée et riche en graisses ainsi que l'usage intensif des antibiotiques,  ce qui appauvrirait considérablement notre flore intestinale. Et réduirait d'autant notre capacité de résistance aux allergènes.

Comme quoi, tout n'est qu'une question d'équilibre.

samedi 23 août 2014

James Foley, la presse et le pétrole

Bon, là ça ne rigole pas. Je reviens sur l'exécution de ce journaliste américain en Irak diffusée sur Internet.

Une horreur, clairement. Que dire de plus?

Ce n'est pas tant ce tragique événement qui me préoccupe, mais le massacre dans la région en dix ans de 500 000 à million de civils en Irak, difficile de savoir, et de deux cent mille personnes en Syrie, selon l'ONU. Des chiffres hors de proportion avec la disparition d'un seul journaliste US, qui par ailleurs était l'un des rares sur la zone, en dehors des militaires et combattants, à avoir librement consenti à s'exposer au risque. Tel n'est pas le cas des populations civiles, dont certaines sont d'ailleurs tombées sous les bombardements occidentaux.

Immédiatement après l'assassinat de James Foley, l'opinion internationale et la presse s'enflamment. Obama promet des frappes, l'ONU dénonce un acte "lâche et haineux", le presse française rivalise de unes, le pape s'en mêle et Hollande se dit "révolté". Tsss, François, tu n'a pas autre chose à faire? Je ne sais pas, moi, le chômage, l'économie ou même notre spécialité nationale, les Droits de l'Homme. On aurait pu parler un peu au passage des massacres de civils en Irak et en Syrie.

Passons. James Foley était détenu depuis novembre 2012 et les EU n'auraient pas voulu payer de rançon aux ravisseurs de l'Etat islamique en Irak et au Levant. Mais attention, pendant plus d'un an et demi, l'Oncle Sam n'est pas resté les bras croisés. Selon les services secrets US, propos par nature invérifiables , les Etats Unis auraient monté une opération d'exfiltration qui se serait soldée par un échec. Ces révélations de cour d'école suffiront-elles à calmer les contribuables américains?

En tous cas, ils peuvent focaliser leur colère depuis deux jours sur John, le bourreau britannique présumé de James Foley. Un occidental qui aurait rejoint l'Etat islamique en Iraq et au Levant.



Mais au fait, c'est qui ces EIIL? Un groupe de jihadistes ultraradicaux apparu en 2006 grâce à des généreux donateurs privés du Qatar et d'Arabie Saoudite, jamais loins de Washington. Certains de leurs dirigeants sont réputés avoir travaillé la main dans a main avec le Pentagone en 2007. Du moins c'est ce que dit le Guardian. Tiens? Il faut dire que désormais, les dix mille hommes de l'EIIL se sentent plus à l'aise, puisqu'ils viennent de faire main basse sur les 500 millions de dollars d'éconocroques de la ville de Mossoul. Le Jihad, oui, mais là ou il y a du pétrole. Tant qu'à faire.

C'est vrai que c'est moche, la partie cachée de l'iceberg. Mais contrairement à l'assassinat de Foley, c'est pas une raison pour ne pas regarder. Au contraire.

Dernière minute et encore plus glauque : Israël a publié et finalement retiré sou pression des internautes la photo de l'exécution de Foley pour stigmatiser les dangers du... Hamas. De quoi, sans doute, justifier une bonne petite frappe pour Bibi.

vendredi 22 août 2014

Gratuivores

Ils sont contre la surconsommation et le gaspillage alimentaire : voici venir les freegan. Objectif, se nourrir exclusivement d'aliments gratuits, principalement des rebus mais aussi des excédents et surplus.



En clair : manger dans les poubelles. Ce mouvement made in US a pris de l'ampleur lors de l'arrestation par le FBI de Jeremy Hammond, un hacker de 27 ans auteur, selon le FBI, d'une attaque contre une officine de renseignement US. Le pirate discutait freegan sur les forums, un élément qui aurait permis d'identifier l'Anonymous.

En France, pour une fois, on précède l'oncle Sam. On a aussi notre pirate, un Breton arrêté en 2012 par la DCRI, soupçonné d'avoir hacké EDF. Mais également - et peut être pire pour la DCRI - porte parole des freegans en France.

Y aurait-il un complot freegano anonymous? Ca y ressemble un peu, non? Dans le temps c'était plus simple, y'avait les étudiants et les gauchos. En tout cas, les anti freegans n'y vont pas mollo. En faisant les poubelles, ils voleraient rien moins que les repas de ces vrais nécessiteux que sont les SDF.

Ces chers SDF dont se préoccupent tant les sympathiques adhérents à notre indétrônable société de consommation. Un argument vraiment débile, que la presse n'a bien sûr pas manqué de relayer sans s'interroger lors de l'arrestation de M. Hammond. Ah là là.

 

jeudi 21 août 2014

La Terre vivrait à crédit

Selon l'organisation internationale Global Footprint Network, nous les terriens, aurions consommé le 19 août dernier la totalité des ressources annuelles de la planète.



OK, j'aime bien les news et ça a de la gueule. Dans le genre "Super écolo, urgence y'a le feu et même pire, le frigo est vide" c'est plutôt bien ficelé. En pleine université d'été des Verts, ça mérite d'être signalé, ça madame. C'est même d'ailleurs à peine nécessaire tant ça beuze.

Sauf que...

En creusant, je m'aperçois que Global Machin n'en est pas à son coup d'essai. L'année dernière la date fatidique était tombée quelques jours plus tard et en l'an 2000, on tenait le coup jusqu'au 1er novembre, nous apprend le très durable Neo Planete.

Je me demande donc, et visiblement seul, qui nous fournit ce qui nous manque chaque année depuis les années 70, date de notre entrée en "dette écologique".
Ben oui, c'est vrai ça, Global machin. Qui c'est qui paye? Le Medef? La Sécu? La Fed? Goldman Sachs? Ou le Lyonnais, comme d'hab.

Heureusement, pour Science et avenir, il est aussi permis de douter. Vraiment? Le mag de s'interroger sur la méthodologie de l'ONG et des critères retenus pour étayer ses propos.

Quant à moi, je viens de comprendre en relisant le tout, que le déficit serait comblé par les énergies fossiles. On ne les renouvelle pas et ce n'est pas nouveau. Y'en a même qui disent que tous les modèles écos des universités occidentales sont archi pipeau car ils ne tiennent pas compte du remplacement des énergies fossiles.

Au final, je dirais qu'on le savait déjà, mais que ça mérite quand même d'être signalé. De cette façon là.

Cinema participatif


Enfin! A Shangaï et Pékin, plusieurs salles de cinéma offrent aux spectateurs la possibilité de s'exprimer en direct sur l'écran pendant le film. La bonne nouvelle pour tous ceux qui souffrent du diktat de scénaristes en mal d'inspiration, de rebondissements prévisibles, de dialogues molassons ou de chutes tirées par les cheveux. Vive le retour du Guignol de rue ou on crie pendant le spectacle.

C'est vrai, on paye, quoi. Nous les spectateurs, avons quand même notre mot à dire, surtout quand on vient de perdre deux heures à se taper le blockbuster de l'année, encensé par les tévédramas et autres intellos du paf. Ben dans l'Empire du milieu, un petit SMS et hop, on partage ses impressions avec toute la salle. Et ça fait du bien parfois.



Le Figaro, qui relaye une info de TheNanfang.com, nous dit qu'en France, ce serait une hérésie.

1 - il en sait quoi?
2 - en tous cas lui, il donne son avis

Bon, en même temps, faut pouvoir lire le chinois.