lundi 29 septembre 2014

L'article le plus con du monde...

L'article le plus con du monde n'est pas seulement bête, il est aussi méchant. Et dangereux. Un contributeur d'Atlantico prône le choc des civilisations au motif que les Musulmans de France se sont peu mobilisés à l'appel de Dalil Boubaker pour se dissocier de l'assassinat d'Hervé Gourdel par un obscur groupuscule terroriste.



En général, Delanews ne s'abaisse pas aux attaques personnelles. Mais notre devoir d'information envers toi, lecteur, notre sacerdoce quasi quotidien, nous oblige a réagir.

Car, lecteur, si tu lis ceci, il y a de fortes chances que tes copains s'appellent indistinctement Karim, Soraya, Françoise ou Jean-Christophe. La religion des uns et des autres t'en touche une sans faire bouger l'autre, comme dit Jacques Chirac, et tu sais également que pour contrer la baisse de la natalité en Europe, l'immigration est une alternative intéressante. Comme la langue, la culture est le reflet des habitants qui composent la société. Avec un socle commun cependant, que sont nos valeurs républicaines et laïques, qui expriment la neutralité de l'Etat en matière confessionnelle.

Y'en a qui pensent autrement?

Ne fais pas l'ingénu. Tu connais déjà Marine Le Pen, Philippe De Villiers et quelques autres. Y'a aussi Benoît Reski, "historien, écrivain et journaliste", qui déplore dans Atlantico que seule une petite centaine de Musulmans se soient mobilisés contre l'assassinat d'Hervé Gourdel à l'appel du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubaker.

En quoi l'assassinat d'Hervé Gourdel concerne t-il les Musulmans de France?

En rien, tu as raison, lecteur. Il appartient à l'ensemble des Français de s'exprimer là dessus, et de valider ou non la politique d'alignement de François Hollande sur celle des EU en Irak. C'est quand même incroyable que sous prétexte qu'on ait assassiné un Français en Algérie, on aille bombarder Mossoul et sa région pétrolifère en représailles de ce qui reste un crime odieux et impuni. T'en dis quoi, Benoît?

Pourquoi les Musulmans de France sont-ils censés se mobiliser?

Ben uniquement parce que Dalil Boubaker le demande. Au sujet de celui qui est également recteur de la Grande mosquée de Paris, comme le fût son père, pas mal de controverses circulent, qui font qu'il est permis (comme on dit à la télé) de s'interroger sur sa représentativité. Ce que naturellement, Benoît, Reski passe sous silence.

Est-ce une raison suffisante ?

Bien sûr que non. La Constitution ne notre Etat républicain et laïque nous autorise à rester chez nous lorsqu'une personnalité religieuse appelle à la mobilisation. Ne t'en déplaise, Benoît.

Y'a t-il une autre raison pour laquelle les Musulmans de France devraient se mobiliser ?

OK, poursuivons. La lecture de l'article le plus con du monde nous apprend que les Musulmans de France devraient répondre massivement à l'appel de Dalil parce qu'ils étaient nombreux à défiler fin août "pour clamer leur soutien au Hamas leur haine  d'Israël". Ah, Benoît, tu es historien, du moins le prétends tu? Ceux qui défilaient, pas tous musulmans, du reste, protestaient contre les bombardements de civils en Palestine par l'armée israélienne.  Ce que même l'ONU déplore. Ou as tu vu le Hamas?

Pourquoi qualifiez-vous le papier de Benoît Reski de "plus con du monde"?

Ah, c'est vrai que ça déchire un peu, ça fait Guiness Book. Mais parce que la conclusion de ce charmant Monsieur est que le choc des civilisations est à nos portes!!  Mis à part que c'est quasi de l'incitation à la haine raciale, Benoît, ça porte un nom : la paranoïa. Faut descendre dans la rue, personne ne va t'égorger. Tu peux même aller te taper une tagine ou une chicha si tu veux. Bon appétit.




vendredi 26 septembre 2014

Mars attacks!

Première du genre, l'Inde a placé en orbite voici deux jours une sonde spatiale autour de Mars.



Epuisées par le suivi à la loupe des actualités qui comptent, les équipes de Delanews avaient la ferme intention de profiter d'un repos bien mérité en cette fin de semaine. Hélas, les voici contraintes à subir à nouveau le sacerdoce qu'est ce métier de l'info, car lecteur, tu comptes quand même plus que tout.

Alors oui, un peu de mou dans la voilure l'explique, nous avons deux jours de retard sur cette news. L'Inde a annoncé le 24 septembre avoir réussi à placer sa sonde Mars Orbiter Mission (Mom pour les intimes, rien à voir avec Mam) autour de la planète rouge. Un exploit "aux frontières de l'impossible" selon le Premier ministre indien Narendra Modiqui a tenu à féliciter en personne la centaine de scientifiques présents au centre de contrôle de Bengalore pour cette journée "historique".

Pourquoi c'est important?

Ben primo, si on regarde par le petit but de la lorgnette, on se rend quand même compte que positionner une sonde de 1350  kg sur une trajectoire parfaite au terme d'un voyage de 666 millions de kilomètres et de dix mois du premier coup, c'est pas un travail pour le Luxembourg ni pour Monaco. L'Inde se hisse désormais au rang de quatrième puissance spatiale derrière les EU, la Russie et l'Europe. C'est également la première nation à réussir l'opération dès son premier essai. Pas mal.

Y'a un primo, ça veux dire qu'il y un deuxio?

Carrément. Les médias s'en délectent, avec un budget de 75 millions de dollars, l'opération a coûté 25% moins cher que la production du film Gravity. Et nos - respectables - confrères de titrer sur le "low cost spatial", terme évidemment racoleur vu le faible nombre de commandes pour l'envoi de sondes sur Mars, mais évocateur cependant d'un tournant dans l'histoire spatiale.

Car depuis les années 2000, l'Inde, puissance nucléaire régionale reconnue, fait du business avec Israël et les Russes en matière de satellites militaires et de lanceurs. Depuis cette année, elle dispose de son propre moteur, qui remplace ceux de la Russie sur son sa fusée GSLV (Geosynchronous Satellite Launch Vehicle), un truc qui te balance deux tonnes en orbite géostationnaire comme un gamin envoie de la purée avec sa petite cuillère.

Donc à Bengalore et à Hyederabad, y'a plus seulement des call centers et des plates formes de offshoring informatique. Y'a désormais une industrie spatiale fiable et reconnue, qui vient défier celle des Russes et des européens, un peu sous pression ces derniers temps. Ben oui : fin août, l'ESA a perdu deux satellites GPS Gallileo partis de Guyane sur un lanceur Soyouz. Un fiasco de 150 millions d'euros quand même. Next time, on interrogera New Delhi.

Delanews, oserez-vous un troisio?

Attends, rien n'arrête notre mission d'information. Accroche toi, lecteur. Troisio, donc, dans une économie mondiale en manque de croissance, nombreux sont les analystes à rappeler le formidable moteur économique qu'à été la course à la Lune dans les années 60. Une époque à laquelle on doit notamment le développement endémique de l'IT. En 2014, exit, la guerre froide (quoi que), le monde est désormais sous domination économique. La première puissance qui parviendra à poser un homme sur Mars risque de remporter la timbale. En jeu, bien sûr, les budgets de la Nasa. Mais pas seulement. Grandes entreprises, via des fondations, et puissances émergentes y voient un moyen de s'assurer d'une suprématie durable. Et dans ce jeu, il faudra désormais compter avec l'Inde.


mercredi 24 septembre 2014

Des chiffres et des lettres

Pourquoi ceux qui n'ont pas la télé vont-ils payer la redevance ?



Ami lecteur, vu la médiocrité ambiante des programmes, tu as remisé ta télé depuis longtemps à la cave ou dans un centre Emmaüs et tu préfères passer tes soirées sur Delanews? C'est bien. Avec l'argent économisé sur la redevance, tu comptais t'offrir quelques bouquins, voire un abonnement au New York Times car tu es de gauche ? Grave erreur.

Pourquoi ça ?

Parce que les députés ont rejeté il y a quelques jours l'amendement 104 proposé inlassablement depuis 2008 par Jean Dionis du Séjour visant à réformer l'article 1605 du Code général des impôts.

Là, tu cliques sur l'amendement et tu penses : "bonne nouvelle, c'est rejetté". Seulement Delanews doit te prévenir. Ce mec tente le coup depuis 2008. Il remet le couvert tous les ans et ça n'est pas bon signe. Tu n'y crois pas et tu te délectes des déclarations de Fleur Pellerin, "pas en faveur d'une extension de la redevance" ? C'est pas elle qui décide, et puis quand un ministre dit qu'il ne va pas faire un truc, en général, c'est qu'il y pense. Attends toi au pire en 2015 ou 2016 si t'as du bol.

Alors pourquoi?

Ben parce que c'est déjà comme ça en Allemagne et en Suède. Bon, tu t'en fous. Je te comprends.

Mais pourquoi ?

OK, là on sort du lourd. Parce que Rémy Pflimlin, président de France Télévisions, Véronique Cayla, présidente d'Arte, Mathieu Gallet, président de Radio France et Agnes Saal, présidente de l'INA. Voilà, t'es calmé? Rien que du beau linge, du modeleur de cerveaux, du faiseur d'opinion, de l'audience cumulée, des parts de marché autrement plus conséquentes que ton post à tes trente followers twitter, dont au moins trois sont des robots. Sympas au demeurant.



Ah, pourquoi donc?

Parce que ces quatre là n'ont plus le sou. Tu demandes encore pourquoi? Ben là c'est facile. Parce que Sarko a tenu au moins une de ses promesses : supprimer la pub après 20 heures sur FranceTV. Soit 200 millions en moins pour les médias publics. Au passage, ça arrange à mort Bouygues et Lagardère, mais c'est vraiment par hasard. Note bien que toi aussi tu finances un peu ces deux là, en tout cas indirectement, parce qu'en échange du manque à gagner pour FranceTV, y'a une compensation, sous forme de dotation budgétaire. Ah oui, c'est de l'argent public. Il provient d'une taxe de 0,9% sur le chiffre d'affaires de ton opérateur télécom. C'est déjà toi qui paye, en fait.

OK, j'ai compris, mais pourquoi bientôt?

Ah ah! Parce que ladite dotation prendra fin en 2017. Date à laquelle tu devras balancer ta box et ta tablette, dans une poubelle de tri si possible, ou payer ta redevance étendue à Internet. Voilà, j'ai tout dit. Bon je sais, il se passe des choses autrement plus graves, y'a mon pays qui ne peut pas s'empêcher de s'aligner connement derrière les amerloques dans une guerre qui n'est pas la sienne. Tu paies déjà pour ça. Demain, tu paieras pour ne pas le voir au JT. Allez, mobilise toi pour soutenir Nagi, Sophie Davant et William Leymergie. Ils sont vieux, ils ne trouverons pas ailleurs, ils ont besoin de bosser, sinon ils vont encore nous gonfler les chiffres du chômage (c'est FranceTV qui le dit).



Mais c'est pas juste!! Que puis-je faire ?

Ce qu'il dit lui...


lundi 22 septembre 2014

La voie est - presque - libre

On respire. C'est aujourd'hui la journée européenne sans voiture.

Un petit coup d'œil dehors m'apprends que dans la rue, c'est business as usual. Des mecs - et des meufs - qui réinventent l'art de l'insulte à chaque tour de roue. Et vas y que ça téléphone au volant, ca fumaille, ça s'engueule dans les coins. Ca stationne pas mal sur les pistes cyclables aussi. As usual.

Et dire que demain, ce sera le sommet de l'ONU sur le réchauffement climatique. De journée nationale en sommet planétaire, on arrivera bien à cramer les dernières réserves prouvées de pétrole. Sans compter le petit coup de main que nous donnent les pilotes de Formule 1 qui consomment grave pendant des heures pour finalement arriver... à leur point de départ. Bilan énergétique imparable. Sans doute pour ça que les gens regardent.

OK, mais hier, l'autoroute était interdite aux bagnoles. Ca se passait à Montreuil, sur la A186, bloquée tout le week end pour "le plus grand éco festival d'ïle de France". Et clairement, ça ne vote pas à droite, mais c'est une autre histoire. Petit retour en images - comme on dit à la télé - sur l'événement, avec ceux qui feront le monde de demain. Les enfants.

On dessine sur le bitume Une poubelle de tri... issue du tri des poubelles. Un projet de design participatif en bois de récup


Des poissons qui roulent? Heu non, qui volent? Bref, des poissons. Le Solar Sound System. Pédaler quand le temps est couvert.



Le pont de l'autoroute. Il est plus joli comme ça. Et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents.


A cheval. En bois de récup. Bois de récup



Les robots sont partout. Pas d'eau de Javel, on vous dit !

A l'année prochaine. Dans un monde meilleur.

jeudi 18 septembre 2014

Négationisme ou révisionisme?

Voilà, les mots sont lâchés. Au Texas, les manuels scolaires pourraient se voir amputer bientôt de toute référence aux activités humaines concernant le réchauffement climatique.



Lu dans la Tribune, qui relaye une info du Guardian : au Texas, le National Center for Science Education, l'organisme chargé de plancher sur le contenu des manuels scolaires, propose de les réviser. A la baisse.

Seraient exclus des prochaines éditions les propos liant le réchauffement climatique aux activités humaines rejetant des gaz à effet de serre. L'organisme s'appuie sur des travaux du Hertland Institute, un think tank ultraconservateur acquis au lobby du pétrole, qui conteste le rapport sur le climat des Nations Unies.

La prose des pétroliers texans est disponible en ligne.

Pour la bonne bouche, comme disent les avocats, le Texas compte 28 millions d'habitants dont 5 millions sont scolarisés dans le public.

C'est triste de piller la planète. C'est désespérant de le nier en lobotomisant les petits cerveaux tout frais qui hériterons de ce monde. Voilà qui devrait réjouir JR Hewing.


lundi 15 septembre 2014

Chaud devant !

C'est l'ONU qui le dit, la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint en 2013 son plus haut niveau historique.



Selon l'Organisaton météorologique mondiale, une agence de l'ONU, les concentrations en dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d'azote (N20) ont atteint un pic en 2013.

Conséquence, la Terre conserverait actuellement près d'un tiers de chaleur du soleil en plus que ce qu'elle conservait en 1990. La faute naturellement à l'exploitation toujours plus importante des énergies fossiles, ainsi qu'au méthane émis par le bétail.

La situation est en tout cas jugée suffisamment alarmante pour que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon convoque le 23 septembre prochain un sommet sur le climat. Y sont appelés non seulement les Etats ou leurs représentants, mais également les dirigeants de grandes multinationales ainsi que quelques représentants de la société civile soigneusement sélectionnés.

Sans présumer des avancées concrètes de ce sommet, on peut quand même rappeler que le protocole de Kyoto, signé en 1997 les Nations Unies, n'est entré en vigueur qu'en 2005 après avoir été ratifié par des Etats responsables d'au moins 55% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Le texte prévoyait la réduction entre 2008 et 2012 de 5% des émissions totales de ces gaz. On en est loin.

En 2011, le Canada a été le premier Etat à quitter le traité, tandis que les Etat-Unis ne l'ont jamais ratifié. Avec 4,5% de la population mondiale, ils génèrent à eux seuls 20% des émissions de gaz à effet de serre (et 30% des dépenses militaires) mondiales. Cependant, comme au Canada, ou le Quebec ne remet pas en cause les engagements de Kyoto, une vingtaine d'Etats américains, Californie en tête, ont décidé de respecter le protocole.

Seule bonne nouvelle, en Russie, les émissions ont considérablement diminué, eu écho à la crise économique et industrielle locale.

N'empêche, ni le big business ni les politiques ne semblent prêts à en tirer la seule conclusion possible : celle d'une décroissance industrielle rapide. Ils continuent à se bercer du chant des sirènes de la croissance, impossible fuite en avant, en misant sur la technologie et la transformation numérique pour rendre les process plus efficients.

A ce sujet, Maxime Combes, que je connais pas mais qui gagne à être connu, émet sur Mediapart l'hypothèse que ce sommet sera l'occasion pour les lobby industriels et financiers de faire main basse sur une agriculture de plus en plus technologique au détriment de méthodes raisonnées. Souhaitons qu'il se trompe.

Tous en vélo!

vendredi 12 septembre 2014

Bush, Obama, l'Arabie saoudite et le 11 septembre

C'était hier le 11 septembre, date anniversaire de ce jour de 2001 qui a bousculé l'histoire contemporaine.



L'occasion pour le New Yorker, relayé par Atlantico, de révéler une information de taille 13 ans après les faits : près de 28 pages d'un rapport d'enquête officiel sur les événements ont été censurées. Elles sont désormais confinées dans une salle sécurisée au dernier sous-sol du Capitole. Leur document d'origine, intitulé "Joint Inquiry into Intelligence Community Activities before and after the Terrorist Attacks of September 11, 2001" est en ligne et sa genèse détaillée sur Wikipedia. Il fût rendu public fin 2002 par ses auteurs, des sénateurs républicains et démocrates. A l'exception de ces 28 pages.

Un "trou noir" dans l'histoire selon Atlantico, justifié par l'ex président Bush, au motif que leur contenu "pourrait nuire aux opérations des services US et compliquerait la victoire dans la guerre contre la terreur". Alléchant. Le rapport contient également d'autres informations non censurées, indiquant que la NSA avait été informée la veille de l'attentat sans en tenir compte. Un rapport à l'époque fortement contesté par le vice-président Dick Cheney.

Au risque de se voir traités de conspirationnistes, voire, de terrosites, les journalistes du New Yorker sont allé interroger des membres du Congrès ayant eu accès à ces 28 pages. Leurs explications, bien que partielles, sont sans appe.

"Elles évoquent les relations entre l'administration Bush et l'Arabie Saoudite" affirme Walter Jones, un sénateur républicain de Caroline du Nord, et "contiennes des preuves très claires de l'implication de personnalités saoudiennes dans les attaques du 11 septembre" selon Stephen Lynch, un démocrate du Massachusetts. L'enquête censurée remonterait même jusqu'au gouvernement saoudien, selon une troisième source anonyme.

Bien au delà d'une histoire d'avions qui s'écrase ou pas, c'est en définitive la censure qui est en jeu. Censure de deux présidents américains successifs. Censure du Patriot Act qui n'a pas permis à la presse US d'aller jusqu'au bout de son travail. Censure enfin de tous ceux, familles de victimes, truthers, enquêteurs, qui affirment - visiblement avec raison - qu'il reste des vérités à découvrir derrière le 11 septembre 2001. Censure enfin de tous ceux, nombreux à travers le monde, qui se sont élevés contre les guerres en Irak et en Afghanistan, alors que des conclusions officielles américaines semblaient pointer d'autres responsables.

Aujourd'hui, le démocrate Lynch et le républicain Jones demandent d'une même voix à l'administration Obama de déclassifier ces 28 pages. Et l'on pourrait bien découvrir un jour qui sont les conspirationnistes.



dimanche 7 septembre 2014

Flippons un peu

L'ordinateur quantique saura tout de nous... et même plus!





Nous qui ne sommes qu'un assemblage de 7 x 10 puissance 27 atomes, seront bientôt totalement transparents pour un ordinateur quantique.

Heu, bon, je ne tenterai pas ici de détailler le fonctionnement de l'ordinateur quantique, qu'en toute franchise je suis bien incapable de conceptualiser. J'en retiens cependant que contrairement à un simple bit, qui ne contient qu'une valeur binaire, un qubit (un bit quantique, n'allez pas imaginer autre chose) stocke une multiplicité d'états entre zéro et un avant qu'on ne le fixe en lisant son résultat.

Un résultat qui au final sera soit zéro, soit un, vous allez donc me demander pourquoi construire une usine à gaz bourrée de supraconducteurs refroidis à l'azote liquide pour au final revenir à notre bon vieux système binaire? C'est parce qu'en associant plusieurs qubits, on multiplie e façon exponentielle les données manipulables par l'ordinateur jusqu'à leur lecture, qui sera effectuée sous forme de probabilités. Avec quelques qubits, on manipule vite l'ensemble des donnes possibles issues d'un jeu de cartes.

Avec 300 qubits seulement, on manipule plus de données que d'atomes dans... l'univers. Une assertion uniquement théorique pour l'heure, la technologie ne permettant pas de réaliser de telles machines. De 2 qubits en 2009, nous sommes passés à 14 en 2011.



C'est sans compter sur D Wave, une société américaine controversée qui vend des calculateurs quantiques à la Nasa, Google et Lockheed Martin. La firme a fait évaluer en 2013 une machine de 439 qubits aux performances décevantes, de seulement 3600 fois celles d'une grosse station de travail. C'est en tout cas très inférieur au score d'un supercalculateur classique, notamment concernant le calcul combinatoire, domaine de prédilection des calculateurs quantiques.

Tout ceci pour en venir au fait. OK, la machine balbutie encore mais le principe est là. Avec la Nasa, Google a ouvert un "laboratoire d'intelligence artificielle quantique". Vous avez dit privacy? Pire, comme l'indique notre - excellent - confrère le Washington Post,  Edward Snowden aurait rendu public un projet de recherches de 79,7 millions de dollars de la NSA afin de se doter d'un calculateur quantique capable de casse n'importe quel code et d'écouter l'ensemble des réseaux humains en toute transparence.